Un soir, en rentrant du travail, Kaspar retrouve sa femme Birgit morte. Lorsqu’il met la main sur les recherches du roman qu’elle écrivait et dont il ne savait rien, il y découvre un lourd secret : quelques mois avant qu’elle ne fuit sa RDA natale pour vivre à l’Ouest avec lui, Birgit avait abandonné sa fille à la naissance. Et, des années plus tard, quand elle eut envie de la retrouver, Birgit ne trouva jamais le courage d’entreprendre sérieusement les recherches.
Persuadé qu’il a hérité de cette quête, Kaspar entame ses investigations à la recherche de sa belle-fille. Il parvient à remonter la piste de Svenja, vivant dans une communauté Völkisch en ancienne Allemagne de l’Est avec son mari aryen Björn et sa fille Sigrun, âgée de 14 ans.
En dépit du monde qui les sépare, Kaspar ne rêve que de se rapprocher de cette famille et surtout d’être le grand-père de Sigrun !
~ incipit ~ Il rentrait chez lui.
Bernhard SCHLINK a le don particulier de mettre en lumière les profonds défis qui ont bouleversé le peuple allemand qui, entre les stigmates de l’Allemagne divisée, les vestiges des idéologies nazies et la fierté d’être allemand, peut perdre ses repères.
Tendre et émouvant, l’amour familial entre Sigrun et Kaspar est au cœur du roman. Toutefois, cette relation grand-père et petite-fille permet de s’interroger sur la transmission et la responsabilité.
A partager nos goûts et nos connaissances avec les êtres aimés, ne les influençons-nous pas, ne les changeons-nous pas ? Et dans ce cas, quelle est notre responsabilité de cette influence sur autrui et sur les changements opérés ?
Aussi touchant que profond, ce roman élevé est magnifiquement écrit ! Une pépite !
Informations sur l’œuvre
Titre original : Die Enkelin
Traduit de l’allemand par : Bernard Lortholary
ISBN : 978-2072995316
352 pages
Éditeur : Gallimard (09/02/2023)
Récompense
2023 : Prix Babelio – Littérature Étrangère
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