Tracer des ponts entre nous et l’au-delà, entre notre vie et ce ou ceux que nous avons perdus.
A travers trois récits, l’autrice évoque les souvenirs, les regrets, les envies secrètes de trois femmes, trois personnages enfermées dans leur quotidien mais dont l’esprit vogue ailleurs, toujours.
Pour tante Sana, la vieille dame de « La maison aux joubarbes », ce sont ces centaines de kimonos conservés en souvenir de sa vie d’actrice et de l’amie avec laquelle elle a partagé sa vie, mais aussi ce jardin fleuri qu’elle va devoir quitter pour une résidence.
Miya, elle, garde la maison de son oncle dans « Le Pont Hurlevent », une vieille demeure en bordure de forêt où errent les âmes des défunts autorisés à revenir dans le monde des vivants une seule fois, en traversant le pont. Recevra-t-elle un jour la visite de celui qu’elle attend ?
Machi, la jeune femme de « Tokyo ammonite », recherche la lumière qu’elle a laissée sur son île lointaine et qui pourrait guérir son chat malade.
Trois récits poétiques et émouvants, qui évoquent la perte, quelle qu’elle soit, sans pathos ni larmes, mais avec une nostalgie délicate qui enveloppe d’une douce couverture les épaules de nos souvenirs chéris.
~ incipit ~
C'est donc ici, la maison de ma tante ?
Quel petit bijou que ce nouveau livre de Mayumi INABA ! On en ressort ému, nos sens en éveil, désireux de replonger dans la douce nostalgie et la poésie d’une plume incomparable de délicatesse, et si japonaise !
Et que dire de cette couverture, ce chemin touffu qui ouvre un passage (vers où ? vers quoi ?) et nous invite à plonger vers l’inconnu ? Un livre qui a tout pour séduire, donc !
Informations sur l’œuvre
Titre original : Tsukitoji no ie
Traduit du japonais par : Elisabeth Suetsugu
ISBN : 978-2809716764
160 pages
Éditeur : Éditions Picquier (28/08/2024)
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