MILLER, Arthur. Les Sorcières de Salem

Depuis que le Révérend Parris l’a trouvée la nuit passée, dans la forêt, en pleine cérémonie païenne en compagnie de leur esclave Tituba et de plusieurs jeunes filles du village de Salem, sa fille Betty ne s’en remet pas.

De son côté, sa nièce, Abigaïl Williams prépare leur défense. Et rien n’est plus efficace que l’attaque : avant d’essuyer le moindre reproche, les jeunes filles accusent les femmes du village de sorcellerie et de pacte avec le Diable – en suivant les consignes d’Abigaïl.

Oui, elle est sérieuse quand il s’agit de faire pendre les gens.

Acte III

Leurs accusations trouvent écho au sein de la population puritaine et conformiste du village, au sein des autorités religieuses du comté et auprès de tous ceux qui auraient quelque profit à tirer de la situation. S’organise alors une véritable chasse aux sorcières basée sur la dénonciation et confirmée par d’éhontés mensonges et la comédie des accusatrices.

Au vu de l’hécatombe parmi leurs proches, amis ou voisins, certains villageois, précédemment convaincus de la véracité des agissements décriés, commencent à remettre en question les accusations et les condamnations. Parviendront-ils à infléchir les juges et à sauver leur village ?

 ~ incipit ~
Acte premier
Une chambre dans la maison du Révérend Samuel Parris, à Salem (Massachusetts), au printemps de l’année 1692. Parris est agenouillé auprès du lit sur lequel, inerte et tout habillée, gît sa fille Betty, âgée de dix ans. Il la regarde avec angoisse en murmurant une prière. Son esclave Tituba, une négresse de cinquante ans, entre craintivement. 
TITUBA
Monsieur Révérend… monsieur Révérend, Betty guérira bientôt ? 
PARRIS
Hors d’ici ! 
TITUBA, reculant.
Ma Betty ne va pas mourir ? 
PARRIS, il se lève furieux.
Retire-toi de ma vue  ! (Elle sort.) Je te ferai fouetter ! (S’adossant au mur.) Mon Dieu, aidez-moi. (Sanglotant, il prend la main de Betty.) Betty, mon enfant, ma fille chérie, éveille-toi, ouvre tes yeux ! 
(Comme il va s’agenouiller, entre sa nièce Abigaïl. C’est une fille de dix-sept ans, d’une beauté éclatante.)

Cette pièce en 4 actes offre un texte rythmé et des personnages détestables. Si les uns sont guidés par la jalousie ou l’envie de nuire, d’autres se trouvent sous une emprise intellectuelle et affective tandis que certains ont tout simplement envie d’y croire, aveuglément, sans réfléchir.

Outre la critique de la bigoterie, de la condamnation aveugle et fanatique de l’Église, cette œuvre dénonce les sociétés où règnent la délation, la calomnie et les propos fallacieux. Intemporelle et puissante, cette lecture ne vous laissera pas indifférent.e !



Informations sur l’œuvre

Titre original : The Crucibles
Traduit de l’anglais (américain) par : Marcel Aymé

ISBN : 978-2221264294
256 pages
Éditeur : Robert Laffont – Pavillons Poche (18/08/2022)


Laissez-nous votre avis :

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑